Source : Le Bulletin de l ‘Arrondissement de Rouen du 09/02/2021
- Benoît Héliot, à gauche, commande son appareil de son ordinateur, sous le regard attentif de Xavier Thomassin, professeur documentaliste du campus de La Châtaigneraie, au Mesnil-Esnard.
C’est normalement la période des portes ouvertes dans les lycées techniques et CFA. Dans l’incapacité d’accueillir de public pour cause de pandémie, le campus de La Châtaigneraie, au Mesnil-Esnard, a choisi la visite virtuelle par immersion…
Depuis le 6 février, les jeunes et les parents intéressés peuvent pénétrer dans le lycée de La Châtaigneraie sans se déplacer. Cette prouesse est le fruit du travail de Benoît Héliot et de son entreprise Octopus 3D.
Comment accueillir les élèves ?
La problématique était là : Comment accueillir les élèves dans les conditions sanitaires actuelles ? « Choisir sa filière est un moment important pour un élève et sa famille. Et voir les lieux l’est tout autant. Nous avons donc eu l’idée d’une visite virtuelle. L’avantage c’est que l’on peut faire cette visite quand on le souhaite », explique Carine Blanchet, directrice adjointe de l’établissement.
C’est à Benoît Héliot qu’a été confiée cette lourde tâche. Son agence Octopus 3D a développé un procédé innovant de visite virtuelle 3D. « J’utilise la technologie Matterport qui est ac-tuellement la plus aboutie sur le marché en matière de visite virtuelle. J’ai un appareil qui numérise dans les moindres détails. C’est la même technologie que Google Street view mais pour l’intérieur. Cela permet de se promener dans un lieu fermé. La machine, sur pied, peut pénétrer un espace plus ou moins grand », explique Benoît Héliot.
six jours sur place
« Pour une telle surface et un tel établissement il aurait fallu compter au moins un mois de travail. Toute l’équipe pédagogique s’est investie et on a pu le faire en une semaine. Il ne fallait pas d’élèves dans le champ ! Il y a 5 ans, ce travail aurait été impossible. Ces machines, qui au départ étaient faites pour les géomètres, sont extrêmement performantes. Par la suite, on pourra ajouter d’autres photos, suivant l’évolution du lieu », détaille Benoît Héliot.
Comment se passe la visite ?
La technologie de scan 3D et 360° est d’une qualité visuelle remarquable. Les visiteurs entrent dans le parc comme s’ils y étaient. Ils ont une vue de l’extérieur et des différents bâtiments. Ils peuvent entrer dans les ateliers, voir les machines et tous les équipements. Au fur et à mesure qu’ils avancent, des pastilles (des pops) les orientent vers les différentes filières et leur donnent des infos. « Ce travail n’est pas figé. Par la suite, les professeurs ou les élèves pourront amener des contenus (des fiches techniques, des vidéos, le programme pédagogique…) », précise Xavier Thomassin, professeur documentaliste du campus.
« Le but est que les parents et les jeunes puissent s’imprégner de l’ambiance de l’établissement. Pour les renseigner, nous avons l’idée d’une foire aux questions, et nous répondrons à tous. Il y aura également, pour ceux qui le souhaitent, une prise de rendez-vous », conclut Carine Blanchet.
Jocelyne Fréville